auteur : Alexy Marier, Kinésiologue B.Sc.
Voilà une question qui revient souvent et dont la réponse reste pourtant obscure pour bien des personnes. On peut aimer la chaleur ou aimer la glace, mais chacun de ces éléments devrait être utilisé selon la situation tout en respectant certains paramètres bien précis. Il faut tout d’abord comprendre que la glace et la chaleur n’ont pas le même effet lorsqu’on les applique sur la peau.
La chaleur sert principalement à diminuer la douleur en détendant les muscles par l’effet de la vasodilatation des capillaires sanguins. Cela crée un afflux sanguin temporaire dans la zone où la chaleur est appliquée. Il est important d’adopter une bonne posture ou une posture de détente et de vérifier que la compresse n’est pas trop chaude afin d’éviter les brûlures. Évitez aussi de l’appliquer juste avant un onguent ou crème qui produit un effet de chaleur ou de froid car cela risque plutôt de vous créer un inconfort. Il va sans dire que si la contraction musculaire n’est pas à la source de votre douleur, la chaleur ne vous donnera qu’un confort temporaire. On peut quand même en profiter, mais il faudra consulter pour trouver et traiter la source du problème.
La chaleur est donc à utiliser dans des cas de tension musculaire chronique, qu’elle soit causée par une mauvaise posture, une tâche de travail ardue et soutenue, un mauvais sommeil ou une fatigue musculaire. Il est à noter que la chaleur n’a que très peu d’effet sur les courbatures liées à l’entraînement. Elle peut être utilisée en complémentarité avec les étirements, mais est généralement déconseillé dans les cas d’inflammation des tissus, par exemple lors d’entorse, de claquage ou de déchirure musculaire.
De son côté, le froid, appliqué sous forme de glace sert principalement à diminuer la douleur en gelant les sensations localement. En présence d’inflammation locale, elle permet de diminuer celle-ci par le phénomène de vasoconstriction des capillaires sanguins. Cela permet de diminuer l’enflure locale qui compresse les tissus occasionnant ainsi de la douleur. De plus, l’inflammation peut diminuer temporairement la mobilité des articulations ou segments atteints. C’est ce qui crée parfois cette sensation de blocage “mou” lorsqu’on essaye de fléchir un genou enflé par exemple. Lorsqu’on utilise le froid, il est important de l’appliquer pendant un maximum de 15 minutes sur la peau. Pour éviter les dégâts d’eau, nous vous recommandons d’utiliser un sac de plastique de style “ziploc” contenant des glaçons. Les sacs contenant des gels ne devraient pas être appliqués directement sur la peau afin d’éviter les engelures à moins que cela ne soit spécifié sur le produit. Vérifiez avec votre pharmacien en cas de doute. Sachez aussi que les sacs de tissus contenant des grains d’avoines sont inefficaces pour diminuer l’inflammation locale comme le fait la glace, mais peuvent rafraichir le cou ou d’autres régions procurant alors un effet de détente.
Certains professionnels recommandent parfois l’alternance de chaud et de froid. Comme expliqué précédemment, le chaud crée une vasodilatation locale et la glace, une vasoconstriction. En alternant chacun de ces effets, nous obtenons l’effet “pompe” qui permet de faire circuler une plus grande quantité de fluide que d’ordinaire et ainsi accélérer le processus de guérison. Nous vous recommandons de consulter un professionnel qualifié avant d’utiliser cette technique.
Pour obtenir le résultat escompté, chacune de ces méthodes doit être appliquée de la bonne manière et parfois, cela prend plus que ces deux éléments pour diminuer vos douleurs. Le repos, la compression et une bonne ergonomie de mouvement sont parfois primordiales pour résoudre votre problème. L’AKKOMQ et ses kinésiologues se spécialisent dans les troubles musculo-squelettique (TMS) alors si vous avez des questions concernant ce sujet, n’hésitez pas à faire appel à nous.
À propos de l’auteur
Alexy Marier est détenteur d’un baccalauréat en kinésiologie de l’Université de Sherbrooke ainsi qu’un diplôme d’études supérieures spécialisées en exercices thérapeutiques. Il s’installe en 2013 à Granby et ouvre sa propre entreprise, la Clinique Kinesio, mettant ses connaissances au service de la population dans l’objectif de les aider à bouger plus et surtout assez pour en obtenir des bienfaits concrets!