COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Inquiétudes quant au fonctionnement des centres de conditionnement physique à bas prix
Le 18 avril 2017 – L’AKKOMQ (Association des kinésiologues, kinésithérapeutes, orthothérapeutes et massothérapeutes du Québec) est inquiète du fonctionnement des centres de conditionnement physique à bas prix.
L’AKKOMQ a pour but de protéger ses membres, mais aussi d’alerter le public lorsque quelque chose qui touche à son domaine ne fonctionne pas comme il se doit. Elle souhaite ainsi attirer l’attention du public sur le type de fonctionnement sans supervision de certains centres de conditionnement physique et, plus particulièrement, sur l’utilisation de poubelles à seringues dans ces mêmes centres.
En effet, pour parvenir à offrir des tarifs qui défient toute concurrence, certains centres de conditionnement physique, de plus en plus populaires, ont fait le choix de n’embaucher aucun personnel présent sur place et de ne mettre à la disposition des usagers que des machines, poids libres et autres cours de groupes virtuels. Aucun kinésiologue ni entraîneur certifié n’est présent! Ces centres vont même plus loin en interdisant l’accès à leurs installations à ces professionnels de la santé qui voudraient superviser l’entraînement de leurs clients ou de leurs patients.
De plus, depuis quelques semaines, les membres de l’AKKOMQ ont constaté l’apparition de poubelles à seringues dans les vestiaires de ces centres de conditionnement physique. Quel est le but? Si l’utilisation des seringues peut être rendue nécessaire par un état de santé, il est possible de croire que la plupart des seringues que l’on trouve dans ces poubelles de ces centres de conditionnement physique sont utilisées à d’autres usages, dont celui de s’injecter des stéroïdes anabolisants, produit de plus en plus utilisé par les jeunes souhaitant prendre rapidement de la masse musculaire. Absentes des installations auparavant, l’installation de ces poubelles démontre un « besoin » particulièrement inquiétant et on comprend alors aisément que plusieurs personnes soient très mal à l’aise vis-à-vis de l’installation de ces poubelles et il est du devoir de l’AKKOMQ de réagir.
L’AKKOMQ et ses membres sont donc inquiets par la tournure de ces évènements et par le fait que rien ne semble attirer l’attention des usagers sur le fonctionnement de ce genre de centres de conditionnement physique. Si un système de surveillance permet aux gestionnaires de ces centres de « détecter » la présence de kinésiologues ou d’entraîneurs certifiés dans leurs installations, et ce, en temps réel, nous nous interrogeons sur la capacité de ces mêmes gestionnaires à assurer une surveillance adéquate de l’usage de substances illicites par ses usagers.
Il est de notre devoir de mettre en garde le public sur la pratique non supervisée de l’entraînement et sur les dérives éventuelles d’un centre de conditionnement physique qui fonctionne sans aucune supervision professionnelle et qui envoie un message inquiétant avec la mise en place de ces poubelles à seringues dans ses vestiaires.
À propos de l’AKKOMQ
Notre association professionnelle regroupe des kinésiologues et des kinésiologues-kinésithérapeutes, tous diplômés universitaires. Le kinésiologue est un professionnel de la santé, spécialiste du mouvement, qui utilise l’activité physique dans un but de prévention, de traitement et de performance. C’est donc la personne la plus qualifiée pour garantir un entrainement sécuritaire, performant et adapté à chacun.