auteur : Laurence Marquis, Kinésiologue B.Sc.

Vous tricotez et après un certain temps, vous ressentez des tensions dans le cou, dans le dos, dans les épaules, dans les avant-bras? Pour éviter que ça dégénère en blessures plus graves qui pourraient amener des douleurs chroniques, appliquez ces quelques trucs! Vous ne voudriez certainement pas devoir arrêter votre nouveau projet parce que vous avez trop mal…

Adopter une bonne posture

Bien souvent, tricoter se fait en position assise, ce qui est correct dans la mesure où il faut bien positionner le bassin, la colonne vertébrale, les épaules et les avant-bras.

Premièrement, l’achat d’un marchepied est un bon investissement. Il vous sera utile pour surélever les pieds et donc placer les genoux légèrement au-dessus du niveau des hanches. Un gros bottin, une pile de livres ou un bloc de yoga peut aussi faire l’affaire. On évite de s’asseoir sur une fesse parce qu’on augmente la torsion du bassin et cela crée des tensions dans tout le dos.

Pour ce qui est du placement de votre colonne, éviter de vous avachir dans le fauteuil ou la chaise. Au contraire, placez un coussin à la hauteur de l’attache du soutien-gorge donc juste en-dessous des omoplates. Cela vous permettra de maintenir le buste vers l’avant et d’avoir un meilleur alignement de la colonne.

Les coudes et les avant-bras devraient toujours être en appui. Pour savoir à quelle hauteur, il faut sentir les épaules bien détendues. Ayez des coussins ou des oreillers de différentes épaisseurs que vous pourrez insérer sous les coudes et avant-bras pour avoir une sensation d’appui sans avoir les épaules remonter vers les oreilles.

Faire des micro-pauses

Ça fait 30 minutes que vous tricotez? Et bien c’est le temps d’arrêter et de faire une micro-pause active. On parle d’une courte pause qui permet de faire quelques exercices dynamiques et même quelques étirements statiques pour diminuer les tensions et la fatigue musculaire. On peut aussi simplement se lever pour aller à la salle de bain ou boire un verre d’eau. Déposez votre tricot et allez-y de quelques ronds d’épaules, inclinaisons et rotations de tête, etc. Pour plus de conseils ou pour une routine personnalisée d’exercices de micro-pause, adressez-vous à votre kinésiologue.

Varier les projets

En travaillant sur plusieurs projets en alternance, vous risquez d’être moins répétitifs dans vos mouvements. Le fait de ne pas utiliser le même type de laine, le même type de point, le même type d’aiguille ou de crochet peut faire une différence sur vos sensations.

Faire des étirements spécifiques

En adoptant une bonne posture pour tricoter, vous diminuerez certaines tensions. Malgré tout, certains étirements peuvent être nécessaires pour réduire et même prévenir d’autres douleurs. Entre autres, les muscles des avant-bras ont bien souvent besoin d’être étirés pour éviter de développer une épicondylite par exemple. Vous sentez que les étirements pourraient vous aider? Consulter un kinésiologue pour obtenir des étirements spécifiques et adaptés à votre condition.

Renforcement musculaire adapté

Certains muscles doivent être endurants pour pouvoir maintenir une bonne posture. Par exemple, les muscles érecteurs du rachis (longissimus, ilio-costal, multifides) vous aident à avoir une colonne allongée lorsque vous êtes assis. S’ils ne sont pas suffisamment forts et endurants, votre dos s’arrondira après quelques minutes et augmentera donc les tensions dans celui-ci.

Pour faire analyser votre posture lorsque vous tricotez, ou pour avoir vos exercices personnalisés pour réduire ou prévenir les douleurs liés à votre passe-temps, consultez votre kinésiologue.

Bon tricot!

Plus sur l’auteur

Laurence Marquis est détentrice d’un baccalauréat en kinésiologie de l’Université de Sherbrooke ainsi qu’un diplôme d’études supérieures spécialisées en exercices thérapeutiques. Elle se passionne pour l’activité physique depuis sa jeunesse. C’est pourquoi elle revient s’installer dans sa ville natale pour faire une différence, entre autre, auprès des personnes âgées de sa région.