Ancien athlète de niveau national et diplômé d’une maîtrise en sciences de l’activité physique adaptée, Jean-Charles Grellier possède de multiples expériences comme intervenant, enseignant et clinicien. Il fut entre autres chargé de cours au département universitaire des sciences de l’activité physique de l’UQÀM, kinésiologue au programme des troubles neurodéveloppementaux de l’hôpital Rivière-des-Prairies, accompagnateur à Autisme Montréal, intervenant en psychomotricité pour quatre écoles d’un quartier défavorisé, entraîneur de gymnastique sportive au Collège Stanislas de Montréal, ainsi que professeur d’éducation physique spécialisée en France. Spécialiste et avant-gardiste, il lance son entreprise en 2012 pour la cause de l’autisme.

Le but est d’offrir un service de qualité en apprentissage moteur, en conditionnement physique et en inclusion sociale (piscine, parc extérieur, aréna, gymnase…) pour les enfants, adolescent(e)s et jeunes adultes autistes avec ou non un retard et des troubles du langage, troubles de l’acquisition de la coordination, trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité, syndrome d’Asperger, haut potentiel intellectuel, déficience intellectuelle ou autres comme le syndrome de Gilles de La Tourette… Toutes celles et ceux sans diagnostic, en situation de handicap ou d’inadaptation sociale, voire en douance sont aussi les bienvenu(e)s.

Il s’agit d’une approche éducative et thérapeutique à la frontière de la psychomotricité, de l’éducation physique, de la kinésiologie et du sport :

La PSYCHOMOTRICITÉ : l’accent est mis sur la stimulation du développement global par le mouvement. C’est la prise de conscience de soi, de son corps, de son environnement spatio-temporel et des possibilités de s’y adapter. « Parler de psychomotricité, ce n’est pas seulement s’adresser au corps et à l’esprit, mais à l’action et à la pensée ¹ ».

L’ÉDUCATION PHYSIQUE : l’accent est mis sur le mouvement pour le développement de compétences à agir, interagir et adopter un mode de vie sain et actif. L’enseignement vise la transmission de savoirs et de connaissances. Les activités physiques et sportives sont le moyen, un support de travail, une étape et non une fin en soi ².

La KINÉSIOLOGIE : l’accent est mis sur l’intervention personnalisée et sécuritaire en activité physique. Il s’agit d’évaluation de la condition physique et des habitudes de vie, de prescription d’exercices physiques pour la santé ou pour la préparation de l’athlète de haut niveau, mais aussi de rééducation physique auprès de clientèles symptomatiques ³.

Le SPORT : l’accent est mis sur la façon d’appliquer les principes de la performance (précision, esthétique des mouvements…) et sur le jeu d’interactions motrices codées, chargées de significations sociales et culturelles. « Le sport est un fait social total. La culture c’est la façon dont les hommes, société par société, transmettent ou font passer leur histoire : les savoirs, les techniques et les œuvres ⁴ ».

« Courir, sauter, lancer, danser, plonger, nager, pédaler, tourner, s’initier, jouer, frapper la balle, faire du tir à l’arc, s’entraîner au basket-ball, glisser sur la glace ou rouler au skatepark… Il s’agit bien là de proposer aux enfants autistes ou à besoins particuliers une multitude d’activités motrices et ludiques pour construire une véritable éducation à l’adaptation. Mais impossible sans transcender le sport ! J’affirme cela pour des raisons morales, éthiques et biomédicales. Il est impératif de pratiquer intelligemment l’activité physique en suivant une philosophie de l’éducation entièrement vouée à la santé, selon une approche post-humaniste et multidisciplinaire, ou encore sous la forme d’une thérapie personnalisée, adaptée aux paramètres d’âge, de sexe, de santé, de conditions des individus, loin de la sacro-sainte médaille des grand-messes de la compétition. En prise directe avec la nature dans les parcs mais également avec l’environnement stimulant des horaires publics au centre aquatique, au gymnase et à l’aréna, cette autre idée du sport ou véritable éducation physique semble plus propice au développement des saines habitudes de vie, à l’apprentissage intuitif des habiletés sociales, à une meilleure autorégulation des émotions, à une pratique hédoniste du conditionnement physique et à un enseignement du complet bien-être. »

Auteur

Jean-Charles Grellier, kinésiologue-clinicien, consultant & conférencier

Kinésiologie et éducation physique spécialiséeSite web

 

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Références

¹. Jean Keller, Activité Physique et Sportive & Motricité de l’enfant, Éd. Vigot, Coll. Sport + Enseignement, p. 24, 1996.
². Claude Dugas, Formation destinée aux intervenants en psychomotricité, Québec en Forme, Diaporama n° 22, Savoir faire la différence, 10-11 janvier 2008.
³. Dépliant de la Fédération des Kinésiologues du Québec, Université de Montréal, Département de kinésiologie, Québec, 2006.
⁴. Marcel Mauss cité par Lacince Nelly et Miliani Mahmoud, E.P.S. et Société, U.E. 24.2B couplée avec le cours Histoire de l’E.P.S., Université de Montpellier 1.